Si tu me voles ma montre, il m’en reste 0 et tu en as 1.
Si tu me copies ma montre, il m’en reste 1 et tu en as 1.
Olivier Keshavjee1

Ne plus avoir peur de perdre le contrôle

Dès qu’un contenu est publié sur internet, il devient public et sa diffusion, sa reprise, voire ses modifications, échappent à l’auteur. La mention © (le copyright) n’y change pas grand-chose. Voire, elle empêche le partage, tout en permettant de se servir (impunément) chez d’autres. Pas très glorieux !

Certains esprits peu scrupuleux n’hésitent pas à plagier abondamment toutes sortes de documents en ligne, et des articles de blog notamment. La recherche systématique de toute reprise de son contenu et la chasse aux utilsations abusives, voire à leur détournement, est illusoire et vaine.

On pourrait alors décider de renoncer à publier de peur de voir ses propos échapper à tout contrôle. Mais ce serait priver des visiteurs de contenus qui pourraient les intéresser.

Il s’agit d’apprendre à perdre le contrôle sur ce qu’on publie. L’article de ploum.net le dit fort bien.

Favoriser le partage plutôt que le limiter

Une autre option consiste à préférer le partage. La focale est différente : plutôt que de vouloir maîtriser, un tant soi peu, l’utilisation de ses publications, on peut préférer les offrir aux partages, sans pour autant renoncer à la paternité des propos.

C’est ce que proposent les Creative Commons Licences. Ces contrats, tout en permettant le partage, imposent de citer la source par un lien vers le contenu d’orgine. Ainsi, l’auteur est relayé par d’autres et son contenu est commenté, critiqué, partagé à plus large échelle, ce qui influence aussi les résultats des moteurs de recherche.

Pour ce qui est de l’aspect juridique, et plus spécialement suisse, je vous renvoie à l’article de François Charlet2.

Une explication brève et pertinente est disponible chez Philippe Golaz3.

Tout est ouvert

Comme je l’ai déjà mentionné dans ma petite réflexion, mon projet de blog est ouvert. D’ailleurs, je viens d’ajouter en bas de mes pages la mention “Contenu sous licence CC-BY”, qui permet le partage en toute légalité, imposant seulement la mention de mon blog/la page/l’article source. Je fais de même avec d’autres blogs ou sources que je mentionne dans mes propres articles.

Je le fais pas dans le sens de renoncer à tout contrôle de ce que j’écris, mais plutôt dans l’espoir que ce que j’écris puisse intéresser d’autres blogueurs au point qu’ils reprennent mes contenus, le commentent, le partagent, voire le critiquent.

J’ai aussi fait mienne la conclusion de Ploum (dans l’article cité plus haut) :

Si vous aimez quelque chose, copiez-le, modifiez-le, partagez-le. Un texte ne vit que lorsqu’il est lu. Toute création a besoin d’un public. Créer, c’est perdre le contrôle.

Et pour les choses que je ne souhaite pas partager, je ne les publie pas, tout simplement. 😉

Et les réseaux sociaux dans tout cela ?

En effet, pourquoi n’ai-je pas parlé du principal média de partage que sont les réseaux sociaux, Facebook en tête ?

Ce sera l’objet de mon prochain article et je donnerai à nouveau la parole à Hello.


  1. Olivier Keshavjee est pasteur stagiaire dans l’Église réformée vaudoise. Il tient un blog d’où est tirée cette citation. Il y aborde notamment la question de la copie sous un angle théologique original. ↩︎

  2. François Charlet est juriste, spécialisé en droit, criminalité et sécurité des technologies. ↩︎

  3. Philippe Golaz, pasteur dans la paroisse de Meyrin (GE) tient lui aussi un blog et nous partageons une même compréhension du partage. ↩︎