Bon début… Quoique…

Après une petite quinzaine de jours de vacances, voilà que je reprends mes activités le 6 janvier, jour de l’Épiphanie. Un début assez calme d’un côté, puisque les mesures sanitaires instaurées par le Canton de Neuchâtel ont fermé les restos et donc, aussi, le lieu d’accueil de l’aumônerie de rue de Neuchâtel où j’assure un remplacement du responsable.

Premier jour plutôt calme, ce qui me permet de me reconnecter en douceur. Ça fait du bien.

Les jours suivants se passent sous la neige et le week-end offre des paysages de cartes postales. Mais ce que les cartes ne disent pas, c’est la bise qui souffle fort et nous fouette le visage. Bon, elle ne nous décourage pas de profiter de belles balades à La Chaux-du-Milieu et au Cerneux-Péquignot, pas très loin de chez nous.

Un vrai paysage de carte postale

Ces balades là tout près m’inspirent et j’ai envie d’en faire profiter mes lecteurs·trices. Ça fait un p’tit moment que je pense faire évoluer mon blog. J’en ai déjà parlé.

De balades en chroniques

Côté blog perso, j’ai inauguré une nouvelle catégorie : De balades en chroniques. J’y partage des impressions personnelles de balades faites durant ces derniers mois. J’agrémente de photos. Mon ami Daniel me propose d’y ajouter quelques apports spirituels, pour que la balade ouvre à d’autres horizons, fasse réfléchir, conduise le lecteur à regarder peut-être autrement cette balade (je résume et développe un peu les propos de Daniel).

On jugera en suivant le cours du Ruau, à Saint-Blaise.

À lire : Au fil du Ruau

Et c’est reparti !

Le mercredi 13 janvier était une date attendue par la population suisse et surtout par les restaurateurs, commerçants, indépendants, responsables de lieux culturels, sportifs, de loisirs : la conférence de presse du Conseil fédéral et les mesures sanitaires décidées.

Je m’attendais à une prolongation des fermetures des restos, mais, franchement, instaurer la fermeture dès lundi 18 janvier, des commerces non-essentiels, d’imposer le télétravail, de limiter à 5 personnes tout rassemblement pendant les 5 prochaines semaines. Ça a été la “douche froide”, pour moi et pour beaucoup.

À lire : La conférence de presse du Conseil fédéral du 13 janvier

Mais, “l’affaire” ne s’arrête pas là : le lendemain, je reçois d’une des Églises qui m’emploie que les cultes continueront de se dérouler avec une limite fixée à 50 personnes. Là, je ne comprends plus ! On ferme, on limite, on invite (pour ne pas dire on impose) à ne plus se rencontrer. Franchement, j’y perds mes repères et mon latin (que je maîtrise fort mal d’ailleurs !) Et personne n’a l’air de réagir, en tout cas pas publiquement. Il semblerait qu’un décret constitutionnel (c’est l’art. 15 de notre Constitution fédérale) permette aux cultes de se dérouler, alors que les spectacles seraient interdits.

J’ai adressé un message à la présidente de l’Église évangélique réformée de Suisse, Mme Rita Famoz, en réponse à un message publié sur le site. Pas de retour à ce jour. Tout est normal ! Pourquoi s’inquiéter, d’ailleurs ?

À lire aussi : Espérer quand même, message de l’Église évangélique réformée de Suisse

Moi, je me sens solidaire de tous ceux qui ne peuvent pas organiser ce qui les fait vivre. De ceux qui n’ont pas le choix. Je cherche encore les mots pour en dire quelque chose sur meditheoblog.

Armin Kressmann pose la question sur son profil Facebook :

Pourquoi, pour l’Église, seul un culte est un culte ? C’est la question que nous pose cette pandémie. Pourquoi voulez-vous tous être catholiques ?

Cette question me travaille et m’obsède, parce que je crois, intimement, que l’Église est plus que ses célébrations et qu’être Église, c’est plus qu’être quelques-uns au culte le dimanche.

À lire aussi : Un moment culte, une réponse sur mon blog à Sandrine Landeau, pasteure à l’Église protestante de Genève.

C’est décidé, je n’assisterai pas à des cultes jusqu’à fin février en signe de SOLIDARITÉ. C’est peut-être lâche…

Cela n’empêche pas de proposer un contenu sous une autre forme que le présentiel. J’ai, par exemple, publier un culte dans le cadre de la Semaine de l’Unité sur mon blog..Avec mon collègue à La Neuveville, nous offrons des contenus spirituels en ligne. Nous avons privilégié l’audio, pensant que chacun·e pourra emporter son téléphone ou sa tablette, un casque et écouter nos cultes à l’emporter en marchant, en repassant, en faisant la cuisine, en restant simplement assis.

Un téléphone et un casque, ça suffit

Un projet à gérer. Communiquer en situation de crise… C’est reparti !

Dans la paroisse où je travaille, j’ai accepté, l’année passée, de coordonner le projet de la Semaine de prières pour l’Unité des chrétiens. Je m’attendais à une tâche assez facile, consistant principalement à mettre ensemble des infos disparates, à veiller à ce que tout soit en ordre et à le communiquer.

Que nenni !

Bon, il y a les circonstances du moment, mais pas que ! Communiquer au nom de plusieurs, se faire porte-parole, trouver l’assentiment de chacun et de tous, voilà bien un exercice d’équilibriste ! Ce qui semblait simple ne l’a pas été. Pour, au final, devoir tout annuler, puisque les mesures sanitaires fédérales ne permettront pas la mise sur pied d’activités de plus de 5 participants.

Voilà, voilà. J’ai consacré du temps, dépensé de l’énergie, envoyé des courriels, informant, revenant sur ce qui a été dit, décidé… Pour finalement annuler une bonne partie de ce que j’avais communiqué.

Cela avait l’allure d’une communication en temps de crise. En décembre, l’exercice m’avait paru accessible. Mais là, ça a été une autre paire de manches ! Je m’en suis remis. Soyez rassurés !

Rester en lien toujours et malgré tout.

Depuis bientôt une année, on a appris à être en lien au travers d’écrans, la visio-conférence est devenue un incontournable, tant pour des Apéros-Skype que pour des séances de travail, tout ce qu’il y a de plus sérieux. On a zoomé, mais cela n’a jamais remplacé le fait de se voir, de se rencontrer, de se serrer la main ou s’embrasser. Comme si tous ces gestes du quotidien qui passaient jusque-là inaperçus revêtaient soudain une importance capitale. On prend conscience de tout ce qui se dit et se passe à la machine à café, à la pause-cigarette, entre deux portes.

À lire aussi : De l’importance du lien (pas celui qu’on clique…) Chronique de Sabrina Pavone dans Le Temps.ch.

En cette période où ces gestes et ces moments sont devenus interdits, un mot est sur toutes les lèvres et dans tous les esprits : SOLIDARITÉ. Il me prend alors l’envie de manifester cet état d’esprit par un geste permis, autorisé, encouragé, en adressant des messages de soutien et de solidarité à des théâtres, restaurateurs, sociétés de musique. Et les retours que j’ai reçus m’ont montré que cela avait été apprécié. Ça n’a l’air de rien, et pourtant, je crois à la force d’un message, simple, peut-être malhabile, mais qui dit qu’on n’est pas seul(e) ! Et c’est sans doute cela qui change tout : on n’est pas seul(e) !

Une main tendue pour aider

Dans mes engagements professionnels, et dans mes aspirations personnelles, c’est une donnée quasi incontournable : Je dis et transmets mon soutien par téléphone, par quelques mots. Ça n’a l’air de rien, mais… On sait bien que ce sont les petites rivières qui font les grands fleuves. À ce propos, la neige du début de l’année a laissé place à la fonte pour nous offrir des lacs aux Marais, à admirer depuis chez nous.

La fonte des neiges

Ce sera tout pour ce premier mois de 2021. Au plaisir de vous retrouver bientôt et, pourquoi pas, rêvons un peu, en vrai, autour d’une bière, sans écran entre nous.

Un apéro à distance pour garder le lien